Introduction

L'ossuaire est un bâtiment où l'on entasse ou entassait des ossements humains, près d'un cimetière. Il joue un grand rôle en Bretagne et joue également un grand rôle au sein de l'enclos paroissial dans lequel il a une place importante. Ce dernier témoigne de la foi bretonne en ces temps de prospérité qui courent jusqu'au XVIIe siècle. Il s'agit d'un ensemble architectural regroupant une église, un calvaire, un ossuaire, un cimetière, un mur d'enceinte et une porte triomphale. C'est un espace clos et sacré, qui remplit un rôle symbolique de rencontre entre le monde des vivants et celui des morts. Si l'enclos paroissial a perdu son cimetière, il reste encore une présence qui rappelle que cet endroit a été un lieu de souffrances, de prières et d'espoir dans l'Au-delà, le calvaire et l'ossuaire. Jusqu'au début du XIXe siècle, le calvaire fut l'unique croix dans le champs des morts sur laquelle les bretons étant fidèles à leur croyances celtiques n'ont représenté que les mystères de la naissance, de la mort et de la résurrection, orientés vers le soleil levant. L'ossuaire, complément du calvaire, conserve les ossements qui sont les garants de la continuité de la famille ou du clan. Ils sont également la présence rassurante de l'esprit après la mort. Dans l'histoire de la pensée humaine, la mort occupe une place importante. Les anciens Celtes ne craignent pas la mort puisque, pour eux, elle représente le commencement d'une vie meilleure. Les Bretons christianisés conçoivent la mort de la même façon, comme une chose simple et naturelle. L'univers mortuaire est très présents dans les villages bretons. Les nombreux ossuaires, édifices, où s'entassent les ossements des défunts, témoignent de la familiarité des Bretons par rapport à la mort, les paroissiens méditent naturellement devant les crânes.

Nous pouvons ainsi nous demander qu'elle place est accordée à la mort en Bretagne et comment se manifeste-t-elle au sein de