Les marais salants
Def : Le marais salant désigne un ensemble de bassins de faible profondeur et de canaux, pour la production de sel par évaporation des eaux de mer, sous l'action combinée du soleil et du vent. Quelques exemples de marais salants sur la côte atlantiques : Marais salants de la presqu'île guérandaise, ou le Marais breton. En Charente-Maritime, on trouve les marais salants de l’Ile de Ré. On appelle l''île de Ré, Ré la blanche car elle est blanche comme la lumière, le sable, l'écume et le sel.
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I/ Des marais salants aux origines archipélagiques :
Un dépôt naturel d’alluvions renforcé par l’anthropisation : Jusqu’au Moyen Age, l’île de Ré était composée de quatre îlots : Ré, le plus grand, qui correspond à la partie sud de l’île actuelle, les îlots d’Ars et de Loix, et l’îlot des Portes s’étant rattaché à celui d’Ars dés le premier millénaire. Peu à peu, les passes entre ces différents îlots se sont comblées par le dépôt naturel d’alluvions argileux: le bri. Ainsi se mirent en place, grâce à ces sédiments imperméables et à des conditions climatiques propices, les éléments favorables à la création des marais salants rétais. [pic]
Bien que les premiers marais salants rétais aient vraisemblablement été bâtis dés le XIIème siècle par les moines de l’abbaye de Saint Michel en l’Herm, seigneurs des îlots d’Ars et de Loix, l’activité salicole n’a réellement pris son essor qu’à partir du XVème siècle. Pour cela, ces terrains ont été gagnés sur la mer : les prises, grâce à l’édification de digues les préservant de la montée des eaux lors des grandes marées. Ainsi, au fil des siècles, les marais ont été creusés dans des sédiments argileux. Au XIXème siècle, il y a 1550 hectares de marais salants en activité (soit 18% de la surface de l’île de Ré). C’est alors l’apogée de la production salicole qui atteint plus de 30 000 tonnes par an, le sel étant alors une des richesses principales de l'économie insulaire.