les mayas
Les mayas, qui connurent leur apogée entre 250 et 900 après Jésus-Christ en Amérique centrale et au Mexique, ont été plongés dans une période de décadence vers le XIIIe siècle, mais le cruel destin de leur descendance a été précipité par l'arrivée des colons espagnols, qui les ont soumis à l'esclavage et à des conditions de vie misérables, soulignent experts et historiens.
Depuis la conquête espagnole, "la population indigène (maya) est considérée comme une main d'oeuvre bon marché (...) comme un outil de production (...) et elle se trouve exclue des politiques publiques", explique à l'AFP l'anthropologue guatémaltèque Alvaro Pop, membre de l'Instance permanente sur les questions autochtones des Nations unies.
Aujourd'hui au Guatemala, petit pays qui concentre la majeure partie de la communauté maya, ces derniers se trouvent toujours exclus et souffrent d'un accès limité à l'éducation, la santé ou aux services de base. En outre, leurs langues ne sont pas reconnues officiellement.
Au sein de la communauté indigène guatémaltèque, qui représente 42% des 14,3 millions d'habitants, la pauvreté atteint un taux de 80%. Selon le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), 58,6% des enfants indigènes souffrent de malnutrition chronique et la mortalité infantile atteint dans la communauté le taux alarmant de 40 pour 1.000 naissances.
Rigoberta Menchu, prix Nobel de la Paix, participe à une conférence sur la vie de la communauté maya contemporaine le 17 décembre 2012 à Merida, au Mexique
[Luis Perez / AFP] La misère sociale et l'exploitation dont ils sont victimes avait même été à l'origine de la création en 1994 dans le Chiapas (sud du