Les mots pour le dire - marie cardinal - résumé
Résumé
« Ce sont des troubles psychosomatiques, cela ne m’intéresse pas. Parlez-moi d’autre chose. »
Ces paroles du psychanalyste que Marie vient consulter, après des années de troubles physiques envahissants et sanguinolents, sans cause physiologique apparente, déclenchent un torrent de larmes rentrées depuis trop longtemps et, avec elles, un changement fondamental. Les saignements cessent. Marie peut enfin considérer autre chose que ses troubles autour desquels elle a organisé sa vie.
Dans une tentative désespérée d’échapper au marasme médicamenteux, remède contre la « chose » immonde qui grouille en elle, la mène et la malmène, sa démarche ultime vers la cure psychanalytique témoigne d’une profonde pulsion de vie chez cette femme de 30 ans, issue d’un milieu bourgeois, mariée et mère de 3 enfants, qui croit s’enfoncer dans la folie et envisage parfois le suicide comme seul moyen d’en finir avec la « chose ».
D’emblée, le psychanalyste prévient qu’une analyse risque de bouleverser totalement sa vie. Marie ne voit pas ce qui pourrait être plus bouleversant que ce qu’elle vit. Les règles sont claires : abstinence totale de médicaments pendant toute la durée de l’analyse qui consistera en 3 séances par semaine où elle s’efforcera de dire tout ce qui lui passe par la tête sans chercher à se censurer, mettre de l’ordre ou à employer ses propres connaissances de la psychanalyse.
La cure analytique permet à Marie de déplier sa vie, d’en saisir les étapes fondamentales, les brisures, les déchirures et les manques, de prendre conscience des mécanismes de défense de son inconscient et des origines de ses difficultés. Elle réalise que lorsqu’on se tait en analyse, c’est parce qu’on se trouve devant un obstacle et que la peur qu’on en ressent ne provient pas tant de l’obstacle lui-même mais de ce qu’on craint de découvrir derrière. Elle comprend aussi qu’il ne suffit pas de vouloir pénétrer dans l’inconscient pour y accéder