Les Notions De A Moi Et Surmoi
1. Le Ça.
Freud introduit ce terme dans « Le Moi et le Ça », cette notion illustre les idées de Groddeck pour qui « ce que nous appelons notre Moi se comporte dans la vie d'une façon toute passive ... nous sommes vécus par des forces inconnues et immaîtrisables ... l'homme est vécu par le Ça. » et de Nietzsche qui désigne par là « ce qu'il y a de non personnel et, pour ainsi dire, de nécessaire par nature dans notre être ».
Pour Freud, le Ça est « une instance psychique première et archaïque contenant tout ce que l'être apporte en naissant, tout ce qui a été constitutionnellement déterminé et dont émanent les besoins primordiaux de l'individu ». C'est le grand réservoir de la libido, de l'énergie pulsionnelle et ses contenus, expression psychique des pulsions, sont inconscients, pour une part héréditaires et innés, pour l'autre refoulés et acquis. « Il s'emplit d'une énergie venant des pulsions, mais il n'a pas d'organisation».
Il est régi par le principe du plaisir et exige la satisfaction immédiate.
2. Le Moi.
Le Moi est le médiateur qui s'efforce de tenir compte d'exigences contradictoires, il « est soumis à une triple servitude, et de ce fait est menacé par trois sortes de dangers : celui qui vient du monde extérieur, celui de la libido du Ça et celui de la sévérité du Surmoi ». Il représente dans le conflit névrotique le pôle défensif de la personnalité, il met en jeu une série de mécanismes de défense, ceux-ci étant motivés par la perception d'un affect déplaisant (signal d'angoisse).
Le Moi représente notre conscience mais il est pour une grande part inconscient. Freud y trouve quelque chose d'inconscient, qui se comporte exactement comme le refoulé, c'est-à-dire qui produit des effets puissants sans devenir lui même conscient et qui nécessite, pour être rendu conscient, un travail particulier. Pour citer Freud : « Le Moi n'est pas séparé du Ça de façon tranchée, dans sa partie inférieure, il se mélange à lui.