Les nouveaux horizons géographiques, culturels des européens à l'époque moderne
La Chine, le « royaume du Milieu »
La Chine domine l’Extrême-Orient.
Le gouvernement administre directement les territoires centraux. Protégés au nord par la Grande Muraille, ils s’étendent au sud jusqu’à la mer de Chine et, au sud-est, jusqu’au royaume indépendant du Tibet. Au-delà de la Grande Muraille, les souverains sont, en théorie, investis par l’empereur. Enfi n, dans les États payant un tribut d’allégeance (Japon, Corée et Vietnam principalement), l’empereur se réserve un droit d’intervention. (doc. 1 p. 166)
Cependant, l’hégémonie Ming reste fragile.
Les Mongols, l’ennemi le plus pressant, sont refoulés dans leur région d’origine, au-delà du désert de Gobi. Ils espèrent encore dominer la Chine. En 1450, ils assiègent Pékin et, au XVI e siècle, ils sont les maîtres de l’Asie du Nord-Ouest.
Le Japon, petit pays de 10 millions d’habitants, connaît de terribles guerres civiles. Seuls ses pirates inquiètent les Chinois avec qui ils négocient un traité commercial, dit traité des étiquettes, pour mieux contrôler le trafi c.
La culture chinoise domine l’Extrême-Orient.
Elle associe le taoïsme, le confucianisme et le bouddhisme. Elle s’exprime dans une rigueur morale au quotidien et prône la méditation et la recherche de l’harmonie céleste (le Nirvana). Elle est diffusée par les livres chinois imprimés dès le VII e siècle, dont les idéogrammes* – symboles graphiques désignant un mot – constituent la langue écrite de communication de l’ensemble des lettrés de l’Extrême-Orient. Un empire bureaucratique
Les Ming renforcent le pouvoir impérial : on peut parler de monarchie absolue.
À la suite de révoltes paysannes, leur chef de fi le, Hongwu (1368-1398), fonde la dynastie Ming. Les Ming peuvent s’appuyer sur la population par une habile propagande qui exalte les valeurs confucianistes de la paysannerie et par la redistribution des terres abandonnées aux