Les obsèques de la lionne, la fontaine
Question type bac : Montrez comment, en décrivant la cérémonie, La Fontaine critique le Roi et la Cour ?
Scène d’exposition (v.1) : ambiguïté entre hommes et animaux (« Lion » puis « Prince »).
Excès des courtisans à la disposition du Roi. « s’acquitter » : hypocrisie montrant l’obligation des courtisans pour plaire au Roi.
"De certains compliments de consolation" (v.4) > périphrase (remplacer un mot par sa définition par ex.), c'est plus majestueux, solennel
"Qui sont surcroît d'affliction" (v. 5 ) > passage au présent de vérité générale > vérité satirique (le roi est victime de sa propre étiquette). Affliction : peine vive, profonde douleur.
Lors de la préparation des obsèques de la Lionne, on reste dans l’aspect humain :
- « prévôts » (v.8) : sous l’Ancien Régime, magistrats. Ils vérifient que tous les courtisans soient là.
- « régler la cérémonie » grande cérémonie fastueuse.
Le Roi va pouvoir tester son influence vis-à-vis de ses courtisans. "Un tel jour, en tel lieu; ses prévôts y seraient" (alexandrin), l’absence de précisions donne un ton solennel.
"Jugez si chacun s'y trouva" (v.11) > intervention du narrateur, complicité avec le lecteur. Il souligne en même temps la toute puissance du roi.
"Le prince aux cris s'abandonna" (v.12) > Le lion s'abandonne aux cris de la douleur devant tout le monde: c'est un acteur > satire
"Et tout son antre en résonna" (v.13) > retour au monde animalier car la satire allait trop loin
"Rugir en leur patois messieurs les courtisans" (v.16) > vers très ironique le "patois" montre le manque d'éducation et fait référence aux hommes alors que "rugir" est le propre des animaux.
La Fontaine intervient à plusieurs reprises pour montrer son indignation. « Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents ». Antithèse et oxymore : tristes gais. Courtisans versatiles.
« Peuple caméléon » ; la Fontaine assimile les courtisans à des animaux, péjoratif.