Conclusion de la fable "Les obsèques de la Lionne" de Jean de La Fontaine.
La fable divertit le lecteur car c'est un récit dynamique, varié et amusant, c'est une comédie humaine dont les animaux sont les acteurs. Dans cette fable, La Fontaine n'hésite pas à utiliser la parodie et le burlesque. Mais à travers les comportements et les caractères des animaux qui miment ceux des humains, le récit est mis au service de la satire sociale et morale. Ici, c'est à une satire de l'hypocrisie de cour que se livre le fabuliste, il l'explique clairement au lecteur. Cette satire à également une autre dimension à travers le comportement du lion et ses paroles, La Fontaine fait une critique acerbe de la monarchie de droit divin, en tout cas d'une dérive despotique à laquelle elle pourrait se laisser entraîner.
La morale est inattendue et paradoxale, en effet, après que l'hypocrisie fut condamnée implicitement mais également explicitement, l'auteur recommande au lecteur d'en user à l'égard des Rois, il propose donc une morale peu morale, adaptée à un contexte social mais aussi politique particulier.

La fable prend donc ici, comme c'est le cas dans de nombreuses fables du second recueil, des fables politiques comme "Les Animaux malades de la peste", une tout autre dimension. Elle n'est plus seulement une leçon de morale pour les enfants, elle devient un instrument de contestation social et politique qui ne s'exprime pas directement, permettant à l'auteur d'éviter la censure ou l'emprisonnement, c'est d'ailleurs également le cas dans "Les Lettres Persanes" de Montesquieu ou dans "Les contes philosophiques" de