Les orchidées rouges de shanghai
Années 30. Shangmi est coréenne, comme sa mère, comme son grand-père. Mais pas comme le coeur de son père, qui a opté pour la collaboration avec l'occupant nippon. D'ailleurs, Shangmi ne l'aime pas, son père : elle le trouve trop froid et imbus de lui-même. Un beau jour, elle le croise avec une autre femme; rencontre par hasard cette même femme sur un bateau; la pousse à l'eau. Pour la punir, ses parents l'envoient chez de la famille, dans un petit village de pêcheurs. De toute façon peu importe : tout le monde fait preuve depuis toujours de la plus grande indifférence envers elle. Elle apprend par son grand-père mourrant les raisons de ce mépris : elle est en fait le fruit d'un amour interdit entre sa mère et un français que ses grands-parents ont repoussé. La suite coule de source : on a marié la pauvre femme au premier venu pour étouffer le scandale, mais l'enfant est resté "de trop" dans la maison.
Voici donc Shangmi, alias Naomi pour les japonais, vivant à Mok'po et travaillant au port. Dans son école, l'armée nippone vient recruter de la main-d'oeuvre; elle refuse, mais est emmenée de force, au cour d'un rapt ...
Chine. A 13 ans, elle est "employée" dans une "maison du plaisir", violée par le général Fujiwara. Mais ce n'est rien comparé à la petite Mikiko, 11 ans, à qui l'on transperce le vagin avec un tison de bouteille. Rien non plus à côté de la jeune Miku, 14 ans, violée, étrippée et laissée morte dans la neige. Quelques temps, elle reste au Phoenix d'Or à servir les soldats japonais. Puis part travailler dans un bordel à Shangaï. Jusqu'à ce que celui-ci soit envahit par l'armée, ses patrons torturés et tués : ils étaient résistants.
Shangmi quitte son amie Kaneko, qu'elle voit pour la dernière fois presque mourrante. Elle est recueillie par le japonais Nagata, son ancien professeur d'anglais qui l'a reconnue au bordel. Le temps d'un été, elle oublie l'horreur de la guerre pour roucouler avec lui dans les quartiers