Les organisations non gouvernementales et le management
Partie 1 : ONG et entreprise, ONGs et entreprises : quelle relation conceptuelle, quelle proximité institutionnelle ?
Chapitre 1
Les grandes ONG humanitaires françaises : une situation de gestion méconnue. (E. Quéinnec)
Il est actuellement difficile de définir positivement ce que sont les « ONG ». En effet : le sigle « ONG » a acquis une indépendance sémantique. Toutes les « Organisations Non Gouvernementales », au sens strict du terme (les entreprises commerciales privées, par exemple), ne sont pas des « ONG ».
Les ONG ne sont pas nées « ex nihilo », mais elles sont le fruit d’un altruisme privé qui a affirmé son identité lors de crises politiques majeures.
Juridiquement, il s’agit d’association sans buts lucratifs (dans la plupart des pays).
Dans ce premier chapitre, l’auteur définit son champ d’application et démontre sa pertinence. Il tente alors d’appréhender la réalité et l’intimité de ces ONG au travers d’un « judas » constitué des concepts et théorie de l’organisation et de la firme. Enfin, il va qualifier la situation de gestion de ces organisations par rapport à celles des entreprises commerciales privées et des organisations publiques.
1. Les principales caractéristiques institutionnelles et opérationnelles des ONG.
Nous retiendrons du terme « Organisation non gouvernementale » que l’acception restrictive limitée aux associations dont le but et l’activité principale consiste à concevoir, mettre en œuvre et gérer des projets d’assistance ou de développement au bénéfice de populations vulnérables dans des pays étrangers.
Les ONG : une population aussi spécifique que dynamique d’associations sans but lucratif.
Le poids économique des ONG françaises à vocation internationale (rapporté aux dépenses annuelles totales du secteur associatif français) est très faible. Il existe cependant quatre bonnes raisons de considérer ces ONG comme des « objets » digne de l’intérêt d’une recherche en gestion :
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