Les pacifistes en france de 1914 a 1939
INTRODUCTION
On assiste en France à une acmé du sentiment pacifiste durant l’entre deux-guerres, paradoxe soutenu par Raymond Aron, selon qui le pacifisme n’existe qu’en temps de guerre. Toutefois, le pacifisme n’a-t-il pas subit un véritable échec, n’empêchant pas la Seconde Guerre Mondiale et malgré un véritable engouement ? La première Guerre Mondiale dresse une opposition entre pacifisme radical, mené par Gustave Hervé et le mouvement syndical de la CGT, et défense nationale à tout prix, soutenue notamment par Victor Basch, le vice président de la ligue des Droits de l’Homme, qui parle même de « guerre sainte ». Mais les français au lendemain de la guerre sont violemment marqué par les combats et les conflits, chez eux naît alors une volonté et un désir de paix profonds : la Première Guerre Mondiale reste un traumatisme. Ce pacifisme repose sur les sensibilités et les remords d’après guerre, ainsi, bien que la volonté de paix soit générale, l’on n’observe pas d’homogénéité parmi les pacifistes. Il n’y a pas de pacifisme mais des pacifistes. (On observe toutefois deux mouvements d’opinion, deux attitudes dominantes : une action en faveur de la paix et un refus radical de toute guerre quelle qu’elle soit.) Au lendemain de la première Guerre Mondiale, peut-on alors parler d’un mouvement pacifiste répondant à l’idéal de paix ?
1. UNE VOLONTE COLLECTIVE DE PAIX : LE TRAUMATISME DE LA GUERRE :
A Une tradition ancienne ancrée à gauche …
( un thème de la gauche internationaliste
Le pacifisme se développe dans les milieux ouvriers et le mouvement ouvrier constitue le fer de lance du pacifisme à la veille de la seconde guerre mondiale. La CGT et une partie du PS menée par Gustave Hervé déploient un pacifisme radical (antimilitarisme et antipatriotisme) qui préconise le sabotage de la mobilisation et la substitution à la guerre étrangère d’une guerre civile révolutionnaire. Cependant, la majorité des socialistes ne se