Les personnages secondaires de l'assommoir
Les Lorilleux sont des avaricieux, jaloux, égoïstes, ils adoptent souvent une attitude hostile vis-à-vis de Gervaise dont ils deviennent les bourreaux en lui refusant dix sous pour manger (chap XII) ; mais Zola suggère aussi qu'ils sont des victimes : vivant dans le « coin des pouilleux », ils passent leur vie à travailler pour survivre.
Goujet est un modèle de vertu, il représente une sorte d'ouvrier idéal ; cependant, dans l'intrigue Romanesque, il demeure impuissant a sortir Gervaise de l'engrenage tragique ou elle se débat : il incarne une vie meilleure possible dans un ailleurs ( « nous nous en irions, nous vivrions quelque part, en Belgique si vous voulez […] »(chap VIII) que Gervaise, aliénée, ne peut accepter.
Ce personnage permet a Zola de mettre en place un jeux d’antithèses avec le duo Coupeau/Lantier : physique tout d'abord, gueule d'or est blond, le duo est brun ; puis morale : travailles VS paresse ; sobriété VS alcoolisme. Par extension, Goujet devient une figure emblématique du bien, tandis que le duo incarne le mal. L'effacement progressive de Goujet, dans la vie de Gervaise, alors que « Coupeau et Lantier l'usaient […] la brûlaient par les deux bouts, comme on dit de la chandelle. »(Chap IX)
Concrétise l’échec d'une vie et la victoire du mal.