Les pièces de théâtre ne sont faites que pour être jouées
Mon père est mort, j’ai hérité, j’ai eu 15 ans, je suis allé au casino & j’ai perdu quelques millions, j’aurais préféré le piano, mais au lieu de ça, j’ai appris à rouler des pétards parfaits, & à me faire mes propres fix, avec Gabrielle. C’était l’époque où tout le monde habitait avenue Foch à Paris et Uptown à New York, on pouvait encore fumer dans les longs courriers, Nevermind est sorti, Nirvana était à la mode avant de devenir ringard, et ensuite culte, on voulait tous mourir trop tôt, pour devenir une légende, je disais que je détestais mon père, Gabrielle était coiffée comme Uma Thurman dans Pulp Fiction, les sushis et les téléphones portables étaient réservés à l’élite, dont nous étions fiers de faire partie, sur les photos, à cette époque, il y avait de la lumière dans mes yeux, j’avais déjà du mal à dormir , mais j’allais en boîte, et je prenais des acides ou du Stilnox, et je voyais douze Gabrielle dans mon lit, au lieu d’une seule, et j’étais peut être heureux.
Nous étions partis pour New York, cette fois-ci pas pour dévaliser le Bergdorf et les galeries du Village, même pas pour aller chiner des vinyles introuvables au fin fond d’Alphabet City ou encore des DVD pirates de vieilles séries B géniales jamais éditées, pas non plus pour bosser, je ne bossais plus, je ne foutais rien, j’étais passé maitre dans l’art de déléguer et mes affaires se passaient fort bien de moi, même pas pour aller à l’avant première de X-men 2 ou simplement pour