Les politiques conjoncturelles et structurelles
• Les politiques économiques, au sens strict, sont l'ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics et destinées à améliorer les performances macroéconomiques nationales.
Elles supposent la mobilisation d'instruments spécifiques : • le budget de l'État ; • la régulation de la masse monétaire ; • la manipulation des taux d'intérêt ; • l'action sur la formation ou redistribution des revenus ; • la variation des taux de change ou la réglementation.
Elles cherchent idéalement à atteindre les quatre objectifs théoriques du « carré magique » (N. Kaldor), inaccessibles simultanément : • la croissance économique ; • la stabilité des prix ; • le plein-emploi ; • l'équilibre des échanges extérieurs.
Dans les faits, à court ou moyen terme, la politique conjoncturelle, poursuit un objectif, jugé prioritaire, par exemple soutenir l'emploi ou lutter contre l'inflation. Ces objectifs correspondent à des choix essentiellement politiques entre volonté de relance et politique de rigueur.
Quand une politique conjoncturelle se prolonge (par exemple, la lutte contre l'inflation), elle devient structurelle, (c'est-à-dire de long terme), en modifiant durablement le comportement des acteurs.
• La politique keynésienne a été dominante pendant la période des Trente Glorieuses et elle a permis de maintenir un niveau exceptionnel de croissance économique et de plein-emploi. L'essoufflement de ce modèle a finalement entraîné le retour des politiques libérales depuis la fin des années 1970. Le recul relatif de l'État, le recours plus prononcé à des procédures de marché, la mondialisation de l'économie sont autant de signes de ces évolutions.
• L'inflation est aujourd'hui maîtrisée (1,9 % en moyenne annuelle depuis quinze ans). La croissance reste très modérée avec une moyenne annuelle de 2 %, malgré des rebonds notables à la fin des années 1980 et 1990. Le taux de chômage officiel reste élevé (8,8 % de la