Les rapports actuels entre droit et religion
Au début du 20ème siècle une grave crise a traversé la République française dans son opposition à l’Eglise catholique, et encore aujourd’hui l’histoire de notre pays est marquée par la relation conflictuelle entre les instances politique et religieuse. Il devient nécessaire de prendre en compte l’évolution du droit et de la religion dans leur réciprocité et non dans leur particularité. Le droit, ensemble de normes régissant les rapports entre les individus et définissant leurs prérogatives ainsi que ce qui est autorisé ou non, s’oppose par définition à la religion, rapport de l’homme à un ordre transcendant et supérieur qui se concrétise sous forme de systèmes de normes et de pratiques rituelles. Aucune religion n’est spontanément compatible avec la laïcité, garantie d’un domaine public dans lequel le citoyen est capable d’évoluer sans distinction de religion, d’ethnie ou de richesse qui est pourtant un des mots d’ordre de la République française - notamment depuis sa séparation avce l'Eglise en date de 1905. Aujourd’hui le droit français est donc autonome et susceptible de voir son exécution appliquée de manière contraignante par l'intervention de l'État. En revanche, dans un cadre unilatéral chaque religion pose ses croyances et ses dogmatismes comme vrais et malgré cette séparation ainsi que l’ouverture de l’esprit religieux au cadre actuel, une grande force émane encore de la religion ; en partie due à l’influence de la chrétienté en France et à l’arrivée récente d’une communauté musulmane particulièrement étendue. Sans se présenter comme le principe d’organisation et de régulation de l’ordre social et politique comme elle a pu l’être, la religion occupe aujourd’hui une place énorme dans le mode d’identification. En outre les rapports actuels, qui se situent entre harmonie et conflits, tendent vers des dispositions et enjeux nouveaux et nombreuses sont les personnes qui s’interrogent sur de possibles