Les relations humaines et internet
L’intrusion de nouvelles technologies jusque dans les actes les plus anodins de la vie quotidienne transforment les modes de relations entre les hommes. Dès lors que nous souhaitons nous interroger sur l’aspect qualitatif de ce changement, en l’occurrence en terme de progrès, c’est qu’il s’agit d’établir les critères premiers d’une relation humaine que nous supposons « authentique » et de questionner les modifications que les nouvelles technologies, dont Internet, ont introduites.
Quel traitement est-il fait de l’humain par l’intermédiaire des nouvelles technologies ? Comment penser le réel et le virtuel, les rapports de force entre les individus et la valeur du don ?
Les enjeux sont multiples en tant que l’on traitera tant du rapport de l’homme à la technique qu’à autrui, autrui qui peut devenir son prochain alors qu’il n’est qu’une image sur Internet… - que des modes de connaissance et de leur transmission. Car le monde virtuel a développé ses codes propres, synonymes de nouveau déploiement des relations humaines : la partition entre réalité et virtualité est particulièrement visible si l'on pense l'organisation des nouvelles technologies de l'information en terme de don. Si dans les relations humaines « réelles » il est impossible de soutenir la possibilité du don en tant qu'il implique toujours un sentiment de réciprocité, comme l'a mis en lumière Derrida, dans le monde virtuel se tiennent « à portée de clic » une somme d'informations dont la connaissance ne dépend d'aucun autre facteur que la curiosité de celui qui dirige la souris. Ainsi est-il possible d'envisager un « progrès » dans les relations humaines si l'on comprend ce terme dans le sens d'un élargissement des possibilités de rencontre de la culture, des modes de vie, des pensées d'autrui. Limites de l'apport des nouvelles technologies : vers une « marchandisation » des relations humaines ? Pour autant, il serait naïf de ne pas considérer les