les ressources naturelles au Maroc
Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination n’est pas entendu, du Maroc officiel bien sûr, et de ses partenaires, lesquels depuis leur pénétration coloniale dans la région jusqu’à aujourd’hui ont su préserver leurs intérêts économiques et stratégiques.
La France est certes, le premier partenaire économique du Maroc, mais l’Espagne n’est pas loin. La péninsule ibérique est en outre, au premier rang des pays profitant du produit de la pêche du Sahara Occidental. Le non renouvellement de l’accord de pêche en novembre 1999, a conduit les opérateurs économiques espagnols à redéfinir leur partenariat économique dans le sens souhaité par le Royaume.
L’enjeu est de poids, il traduit le décalage observé entre la politique étrangère de l’Espagne concernant le Sahara Occidental, et sa politique économique au Maroc.
Le Maroc est donc un important producteur de poisson ; il occupe le premier rang en Afrique, le 25ième rang dans le monde, et le premier rang mondial dans la capture et l’exportation des sardines.
La pêche représente 3% du PIB, 16% des exportations globales et 56% des exportations des produits alimentaires1.
Les débarquements de la côte atlantique ont connu une hausse de 30% en volume et de 27% en valeur par rapport à l’année précédente, soit 954 230 tonnes pour une valeur de 210 millions d’euros.
La côte méditerranéenne enregistre pour sa part des résultats plus limités. Les débarquements ne représentent que 2% en volume, et 8% en valeur de la production côtière et artisanale marocaine avec 25 000 tonnes débarquées pour 20 millions d’euros.
Les ressources halieutiques proviennent donc essentiellement de la façade atlantique, aussi est-il intéressant de s’interroger sur la part de la façade océanique longue de 1200 km du Sahara Occidental dans l’économie marocaine et dans celles des partenaires du Royaume.
I- La part de la façade océanique du Sahara Occidental dans l’économie