Les revenus des ménages
On l’a vu dans le chapitre 5, la valeur ajoutée (VA) produite par une entreprise et restante après partage auprès de ses clients sous la forme d’une baisse du prix de vente, est répartie entre :
- les salariés (salaire net versé et non brut),
- l’État sous la forme d’impôts et de taxes mais aussi de cotisations sociales (prélevées sur tous les revenus),
- les prêteurs : institutions financières qui perçoivent des intérêts (apporteur de capitaux à long terme)
- les actionnaires (dividende versé aux ménages et entreprises qui apportent des capitaux à long terme)
- et elle-même sous la forme d’une épargne (disponible pour de futurs investissements en capital fixe).
Ainsi, au niveau national, le PIB (somme des VA, des richesses produites par les entreprises et administrations d’un pays) donne naissance au revenu national distribuable qui peut être partagé entre les agents économiques (comme indiqué ci-dessus) qui ont participé à l’activité productive : ménages (revenus primaires ou directs), administrations, entreprises. Nous l’avons déjà souligné au chapitre 5 mais cette répartition est un véritable enjeu économique et une source permanente de conflits sociaux entre les salariés
(demande d’une meilleure rémunération du facteur travail) et les employeurs (priorité à la rémunération du facteur capital).
Les revenus perçus par les ménages et appelés revenus primaires (ou directs) se décomposent en revenus d’activité ou de la propriété.
Ils sont nombreux mais le salaire représente à lui seul environ 75% des revenus directs. Les voici :
- le salaire net perçu en contrepartie d’un apport de travail à l’activité productive. C’est donc un revenu d’activité (ou revenu du travail) qui se décompose ainsi : salaire brut (= SB = salaire de base + primes + HS) – cotisations salariales
(versées par l’employeur à l’URSSAF, aux ASSEDIC ou aux caisses de retraite). En France, le montant du salaire brut est le résultat sur le