Les risques de lavirtualisation
Par Thierry Lévy-Abégnoli le 20/10/2010
En facilitant les opérations d'administration et en concentrant l'infrastructure sur un petit nombre de machines physiques, la virtualisation fait peser de nouveaux risques sur le système d'information.
Risque numéro 1 : les malveillances et erreurs Le risque le plus important relève d'une problématique d'administration, qui peut être source d'erreurs ou de malveillances catastrophiques. "Aucune intervention physique n'étant nécessaire, un simple clic permet de créer ou détruire un serveur", met en garde Laurent Charvériat, directeur technique d'iTracing. Le remède : une politique de sécurité consistant à gérer le plus finement possible les droits et rôles des différents administrateurs. "L'hyperviseur doit être traité comme un OS critique. On doit éviter les profils omnipotents, réduire au maximum le nombre d'administrateurs et limiter leurs droits au strict nécessaire afin d'assurer un contrôle mutuel", explique Jérôme Marchal, responsable de l'offre virtualisation chez Neurones. En particulier, les administrateurs réseau, système et applications auront des droits spécifiques, si bien qu'une malveillance importante ne pourra être réalisée qu'avec une collusion entre plusieurs personnes. "Une telle collusion serait indispensable pour qu'un serveur intranet se retrouve dans une DMZ publique", donne en exemple Laurent Charvériat.
Risque numéro 2 : les failles de sécurité de l'hyperviseur Chez tous les éditeurs, la couche hyperviseur souffre régulièrement de nouvelles failles qui permettent par exemple d'intervenir sur une machine virtuelle à partir d'une autre. Et même si selon Laurent Charvériat, "il n'y aurait actuellement aucune faille majeure connue", ce risque est latent. "MWare vient d'apporter une réponse en supprimant le noyau Linux qui permettait d'administrer l'hyperviseur, ce qui élimine une source de failles", complète Jérôme Marchal. Risque numéro 3 : le