Les risques geopilitiques
Point de départ, la nouvelle politique de défense russe annoncée dès mars 2012 par le président Poutine sonne le glas d’une ère de détente et de désarmement initiée sous Gorbatchev. Prenant en considération le rôle déterminant que joue la Russie sur la scène internationale, les auteurs passent succinctement en revue la plupart des points chauds de la planète : Syrie, Moyen-Orient, Maghreb, Sahel, sans oublier l’Afrique subsaharienne mais aussi la Colombie et la Thaïlande. Ces enjeux actuels doivent selon eux être appréhendés en gardant en tête les leçons du conflit syrien, comme celles des interventions militaires en Afghanistan, en Irak, en Libye et au Mali.
Dans ce qui ressemble à un plaidoyer pour une nouvelle diplomatie fondée sur le dialogue avec la Russie et ses alliés, ils soulignent les dangers suscités par le recours au discours religieux dans le contexte international tout en condamnant les improvisations d’une diplomatie française discréditée par le comportement belliciste et contradictoire des dirigeants français.
Kosovo : le « champ des merles » de l’Europe… Officier des forces spéciales lorsque la France bombarde la Serbie aux côtés de l’OTAN, le colonel Jacques Hogard assiste avec amertume au soutien de l’Europe à l’UCK à l’été 1999. L’Europe est morte à Pristina est d’abord un drame personnel, celui d’un vieil ami de la Serbie qui se voit contraint d’aider ses ennemis, parfois des mafieux et des bandits sans scrupules. Jacques Hogard, au cours de ces mois tragiques, est aux avant-postes pour sauver ce qui peut encore l’être, en particulier le monastère de Saint Joanikijé de Devič.
C’est aussi le récit d’un naufrage diplomatique européen. Les négociations de Rambouillet sont biaisées ; la France finit par s’aligner sur les positions