Les rroms
Les Tsiganes sont composés de trois groupes principaux : les Rroms (dont vient le mot "romanichel"), les Manouches (ou Sintés ou Sintis) et les Kalés (appelés d'ordinaire "Gitans"), parlant respectivement des langues apparentées : le romani, le sinto (nommé manouche dans une bonne partie de la France) et le kalo.
Ces langues ont des similitudes avec le sanskrit et avec certains parlers actuels de l'Inde. En France, on trouve des Manouches (dont l'installation est ancienne), des Sinté venus du Piémont, des Gitans
(originaires de Catalogne ou d'Andalousie), et enfin des Rroms, arrivés assez récemment d'Europe orientale.
Si l'on constate que l'histoire de ces minorités est marquée par la migration et la mobilité, il convient de préciser que les Rroms roumains ne sont ni des nomades, ni des gens du voyage. Ce sont des sédentaires qui ont fui les discriminations et l'exclusion extrême dont ils sont victimes dans leur pays.
Les Rroms roumains ont été esclaves dans les principautés roumaines et moldaves jusqu'en 1856.
Entre 1941 et 1945, ils ont été exterminés par centaine de milliers dans des camps de concentration.
Jusqu'à la chute de Ceausescu en 1989, ils ont subi un régime totalitaire, dont la politique à l'encontre de cette population minoritaire, avait pour seul mot d'ordre : "aucun droit ".
De nos jours, dans une Roumanie en proie à des difficultés économiques importantes, les Rroms demeurent les premiers touchés. Plus de 80 % d'entre eux sont au chômage. Sans ressource, sans assurance maladie, ils ne peuvent se faire soigner ni même assurer tous les jours la nourriture de leurs enfants et vivent dans des quartiers défavorisés à l'écart des villes et des villages.
Malgré une loi récente anti-discrimination, les Rroms sont encore aujourd'hui traités, par la population roumaine majoritaire, comme méprisables et infréquentables : on peut même voir sur certains lieux