Les règles de la tragédie classique
A) Définition de la tragédie
La tragédie est issue de l'Antiquité et connaît son apogée au XVIIe siècle, soit en pleine période de classicisme, sous le règne de Louis XIV. Dès lors, Nicolas Boileau énonce au travers de son ouvrage "Art Poétique" la règle des trois unités (temps, lieu, action), de la bienséance et de la vraisemblance, représentant une codification stricte du théâtre tragique sous le règne de Louis XIV. La tragédie classique, codifiée, apparaît dès les années 1630 avec Pierre Corneille, puis est reprise par la suite par Jean Racine qui devient le principal représentant du genre.
La tragédie met en scène des personnages nobles et héroïques comme les rois, les princes ou les soldats. Ils sont le plus souvent issus de l'Histoire ou de la mythologie grecque, et s'expriment avec noblesse et grandeur conformément à leur rang. Pourtant, ces personnages sont victimes de la fatalité (Devoir politique ou familial, vengeance des dieux, malédiction...) contre laquelle ils se débattent en vain. Cela entraîne inévitablement à susciter à la fois l'admiration des spectateurs devant leur courage et leur sens du devoir, mais aussi à les plaindre pour la fatalité dont ils sont victimes.
B) Enonciation des règles du classicisme
La règle des trois unités : temps, lieu, action
Toute pièce de théâtre doit présenter une histoire qui se déroule en une seule journée (24 h) : c'est la règle de l'unité de temps. Elle doit aussi se dérouler en un seul lieu, dans un décor unique : c'est la règle de l'unité de lieu. Elle doit également ne traiter qu'une seule intrigue (pour capter l'attention du spectateur) : c'est la règle de l'unité d'action.
La règle de la vraisemblance
L'intrigue et la situation d'énonciation doivent être possibles. Aucun rebondissement extraordinaire ni réaction fantaisiste ne sont autorisés. Au 17ème, les deux valeurs fondamentales sont « l'ordre » et « la raison » (= le bon sens).
La règle de la