Les révolutions de 1848
Souvent qualifié de « siècle des nationalités », Le XIXème est coupé d’un évènement majeur que sont les Révolutions de 1848. Elles symbolisent en effet une étape charnière entre la première partie du siècle, éveil des nationalités, et la période qui suivit les révolutions, caractérisée par la formation d’Etats-Nations. Parallèlement, les peuples, et en particulier ceux chez lesquels le problème national se trouve déjà résolu, aspirent à une démocratisation de leurs régimes, mouvement symbolisé par la demande du suffrage universel. 1848 va donc donner une inspiration particulièrement forte à ce double mouvement de formation des nationalités, et d’insertion des citoyens dans la direction d’un Etats auquel ils prendraient réellement part. Et même si partout la Réaction se fit la plus forte, et si les mouvements semblent échouer, il ne faut pas négliger les avancées que ces révolutions ont permis, ne serait-ce que dans l’évolution des mentalités. Le terme de Nation a progressivement évolué au cours des âges pour finir par désigner une communauté consciente d’une unité culturelle, historique ou sociale, auquel la Révolution française apporté l’image de représentation de l’unité du pays, coïncidant avec l’Etat et remplaçant le Roi. La dimension universelle alors soulignée, l’abbé Barruel qualifie le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes comme « le premier nationalisme ». Quant à l’idéal démocratique, forme de libéralisme radical, il s’inscrit dans le passage d’une souveraineté nationale exercée par les élites, à une souveraineté nationale Populaire. Largement inspirée de l’expérience américaine, la démocratie, exercée grâce au suffrage universel, est définie comme le « gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple. » (Abraham Lincolm) Ce mouvement va se coupler de démarches en faveur de l’instruction et de la défense des libertés individuelles. 1848 peut alors être schématisée