Malgré l'imperfection de nos sens, nous avons accès à une partie de la réalité qui nous entoure. Néanmoins, nous n'entendons pas toutes les fréquences, ne voyons pas dans le noir, et parfois ce que nous croyons voir n'existe pas : alors que je regarde le reflet de mon visage dans un miroir, je crois que l'image qu'il me renvoie est mon visage, alors que je sais qu'il est inversé et peut-être même déformé. Ainsi chaque jour, nous expérimentons les erreurs, défaillances sensorielles et illusions. Nous pouvons cependant en prendre conscience et rectifier notre perception des choses selon le principe de réalité commune. Il existerait donc des perceptions vraies et des perceptions fausses, et nos connaissances proviendraient des perceptions vraies. Mais d'où nous viennent nos connaissances, et qu'est-ce que nous appelons réalité ? Comment pouvons-nous être sûr que ce que nous percevons pas nos sens est vrai ? Et quel mode de pensée pourrait nous aider à discerner la vérité ?

Nous commençons à apprendre, à accumuler des connaissances dès notre petite enfance. En effet, si par exemple un adulte tire la langue devant un nourrisson d'environ 45 minutes, celui-ci reproduira exactement le même geste. Ceci est l'effet des "neurones miroirs" qui ont pour fonction de faire imiter les faits et gestes d'autrui de façon réflexe. Ainsi, les premières fondations des connaissances de l'être humain sont essentiellement, voire purement sensorielles, ce qui permet au tout petit d'être en totale empathie et d'interagir avec son environnement. Il va à partir de là développer une curiosité qui va le pousser à acquérir des connaissances d'une façon à chaque fois plus active. L'éducation qu'il reçoit dès son plus jeune âge est une part évidemment primordiale de ses connaissances, qui lui apprend les règles et codes de la société dans laquelle il vit. Quant au langage, le cerveau d'un enfant de moins de 18 mois a la capacité d'intégrer les sons d'absolument toutes les langues.