Les signes lapidaires
Année 2009 – 2010 / BAC3 / Guillaume
Les signes lapidaires sont des marques variées et nombreuses qu'on trouve sur les pierres des édifices construits principalement pendant le Moyen âge. On en retrouve, cependant, déjà en Egypte 2200 ans avant J-C.
Les maîtres tailleurs de pierre et même les ouvriers avaient l'habitude d'appliquer sur les pierres qu'ils taillaient une espèce de monogramme, chiffre ou signe. Il en existe différentes sortes, on peut les classer en 2 grandes familles : les signes identitaires et les signes utilitaires.
Les signes identitaires ou signes de Tâcheron sont les signes distinctifs que chaque tailleur de pierres devait graver sur une des faces de la pierre taillée afin que le chef de chantier puisse vérifier la qualité de son travail et dénombrer la quantité de pierres équarries pour le payer en conséquence. Le nom « tâcheron » vient d’ailleurs du payement à la tâche. Il s'agit de signes d'identités qui expriment à la fois la responsabilité et l'identité de son ou de ses auteurs. Ces marques se transmettent parfois de père en fils.
Certaines marques dont la réalisation est assez soignée ne semblent pas pouvoir être identifiées comme des marques identitaires : trop belles pour être uniquement fonctionnelles. Elles seraient ce que l’on peut appeler des marques de maître, marques que le sculpteur fait pour mettre en valeur son travail.
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Marque de tâcheron du château de Coucy en France.
Les signes utilitaires ont pour mission de rendre le travail sur chantier plus aisé.
Le signe de pose permet, par exemple, aux maçons de superposer les pierres dans un certain ordre.
Les signes d’appareillage ou d’assemblage sont destinés à faciliter la tâche du maçon dans le placement des pierres qui doivent se juxtaposer.
Les signes de hauteur d'assise marquent toutes les pierres d'une même hauteur du même signe. Ce signe apparaît souvent au coté du signe de tâcheron. Le maçon n'a plus besoin