Les sondages
En théorie, les personnes interrogées pour un sondage devraient être choisies au hasard. C’est ce qu’on appelle la méthode aléatoire : on tire au sort un certain nombre de personnes qui constitueront l’échantillon à interroger.
En France, cette méthode n’est pratiquement pas appliquée. Les instituts de sondage utilisent une autre technique, celle des ' quotas '. Il s’agit alors d’interroger un échantillon de personnes qui ont les mêmes caractéristiques socio-démographiques que l’ensemble de la population. Les critères utilisés pour ce faire sont généralement le sexe, l’âge, la catégorie socio-professionnelle, le type de commune, la région.
Quels sont les avantages et les inconvénients de la méthode des quotas ?
Par rapport à la méthode aléatoire, celle des quotas a l’avantage d’être plus rapide. Avec l’aléatoire, les sondés ne sont pas ' interchangeables '. Cela signifie que la personne tirée au sort doit être recontactée autant de fois que nécessaire. Grâce aux quotas, il est possible de remplacer un sondé par un autre qui a les mêmes caractéristiques socio-démographiques. Cela permet de réaliser un sondage dans des délais plus courts.
L’inconvénient majeur de la méthode des quotas est de ne pas permettre de calculer scientifiquement la marge d’erreur du sondage. Les lois statistiques qui permettent de la déterminer ne valent théoriquement que pour les sondages aléatoires. En pratique, on considère cependant que la marge d’erreur des sondages par quotas est égale ou inférieure à celle des sondages aléatoires.
Les sondages par téléphone sont-ils fiables ?
Aujourd’hui, la majorité des sondages sont, en France, réalisés par téléphone. Cette technique s’est rapidement développée ces dernières années au détriment du ' face à face ', c’est-à-dire de l’interrogation des personnes à leur domicile. Les difficultés d’accès aux habitations (digicodes, problèmes de sécurité) ont pesé sur cette évolution.