Les sources du droit canonique
Tout ne pouvant être dit, ne seront explicitées ici que les sources du droit canonique.
A défaut d'être exhaustif, ce « topo » nous permettra néanmoins de faire le point, dans le cadre de ce séminaire d'étude des sources, sur celles qui fondent le droit canonique, depuis sa création jusqu'à nos jours.
Cette synthèse sur les sources du droit canonique pourra être le point de départ d'une réflexion sur différents points : la persistance de ces source, leur évolution et leur influence, non seulement sur le droit canonique, mais aussi sur les droit nationaux et transnationaux.
Pour ce faire, nous tenterons donc d'expliciter l'ensemble des sources du droit canonique, depuis les premiers âges de l'Eglise (I), jusqu'à la codification, en passant par le Corpus iuris canonici (II).
I/ LES SOURCES DES PREMIERS ÂGES DE L'ÉGLISE
Le droit canonique contemporain est le produit d'une longue histoire.
En effet, ses racines peuvent s'observer dès les premiers âges de l'Eglise.
En outre, il a su constamment s'adapter aux besoins de cette dernière, afin de lui fournir les instruments juridiques nécessaires à l'organisation de sa vie sociétaire.
A) Les sources du Ier au IVème siècle
La tradition canonique revendique dès le IIIème siècle, voire antérieurement, l'existence de documents d'origines diverses contenant des prescriptions juridiques.
Néanmoins, c'est entre les IVème et IXème siècles que ceux-ci vont se multiplier, avant de se systématiser dans les trois siècles précédant la rédaction du Décret de Gratien (vers 1140).
Les Saintes écritures
On trouve donc dans les Livres Saints les premières traces de l'existence d'un droit ecclésial.
L'écriture Sainte a reçu plusieurs noms, dont on se sert indistinctement dans l'usage.
Ainsi parle -t-on d'Ecriture Sainte ou même simplement d'Ecriture.
Tous les livres Saints dans leur ensemble sont aussi appelés Canon (= règle), d'où vient l'expression de Livres