Les trois leçons sur la société post industrielle
Daniel Cohen propose de faire le point en trois leçons sur notre société, qualifiée de société post-industrielle. L’ère post-industrielle se caractérise par la prévalence des deux sociétés de l’information et de services. Daniel Cohen de nous en montrer la première contradiction : la société de l’information homogénéise la culture, chacun regarde les mêmes films, les mêmes images, mais la société de services ne cesse de diviser la vie sociale en catégories. Le problème soulevé par Daniel Cohen réside dans ces contradictions internes, elles-mêmes sans doute issues d’autres contradictions, celles de la société industrielle, qui l’ont vouée à sa perte. La société post-industrielle est définie par Daniel Cohen comme l’habile assemblage de deux entités prévalentes, la conception des biens (l’immatériel) et la prescription (la commercialisation et la publicité). Daniel Cohen aborde ce sujet aux travers de trois leçons.
Dans une première leçon, il met en avant l’ère des ruptures. Cinq ruptures majeures permettent de comprendre le bouleversement des conditions sociales qu’il y a eu au cours des trente dernières années. La première réside dans la révolution technologique qui se présente en « grappes », autour de quelques innovations radicales (mise au point d’Arpanet, Apple II…). Les économistes parlent de General Purpose Technology (GPT) : des technologies à usage multiple dont le potentiel excède les intentions et l’imagination de leurs inventeurs. Puis, la seconde rupture est sociale avec une nouvelle organisation du travail : il existe une « complémentarité » entre le nouveau type d’organisation du travail et les technologies de l’information, qui permettent une adaptation plus souple à la demande. La troisième révolution est culturelle. Le mouvement de mai 68, considéré dans sa dimension internationale, a marqué une rupture avec le fonctionnement de ces trois institutions que sont la famille, l’usine et