Les trois meurtriers dans la bête humaine
Introduction
« La bête humaine impose au lecteur une impression d’angoisse et de violence qui a d’emblée choqué le public contemporain de Zola, et qui continue à nous heurter, malgré l’habitude que nous avons des films d’horreur et des images atroces. ». C’est l’une des premières phrases de la préface de La Bête humaine, œuvre d’Emile Zola publiée en 1890. Ce roman du crime qui clos la série des Rougon Macquart nous dresse un portrait angoissant représentatif de la société du XIXème siècle entre progrès et violence. Zola fait de l’homme l’auteur d’une folie meurtrière. Jacques Lantier, fils de Gervaise Macquart, héroïne de L’assommoir, ; est ici l’un des personnages principales de cette œuvre, et le meurtrier le plus important. Mais il n’est pas le seul, d’autres personnages tels que Roubaud et Misart font également preuves d’une grande violence dans La Bête humaine. On suit les meurtriers dans leur évolution,que se soit avant, pendant ou après avoir tué.
Dès Le Roman expérimental, Zola avait dénoncé un fond d’animalité présent en tout homme : « le terrible est que nous arrivions tout de suite à la bête humaine, sous l’habit noir comme sous la blouse. En haut, en bas, nous nous heurtions à la brute. »
Le meurtre dans le Grand dictionnaire universel du XIXème siècle signifie : l’action de tuer une personne, de lui donner la mort par un acte de violence. Et par bête humaine, Zola entend la bestialité, la violence, l’hérédité et le progrès.
C’est pourquoi nous allons tenter de voir à travers cette œuvre si le meurtre est le paroxysme de la bestialité.
Nous verrons dans un premier temps la personnalité de nos trois meurtriers face à la société de leur temps. Puis leurs pulsion meurtrière, pour enfin en arriver à décrire leur bestialité.
1- leurs personnalités face à la société
A/ liens avec les autres Ils portent tous trois un masque différent dans la société.
Roubaud est vu comme un homme rude, borné mais