Les politiques d'aristote
Plus tard dans le livre II, il soutient qu’une famille est plus autarcique qu’un individu, et que la cité doit être plus autarcique qu’une famille. Donc si recherche trop l’unité, on réduit en conséquence la multiplicité, et la cité ne sera qu’un grand individu, qui restera tout aussi peu autarcique que ne l’est un individu commun. Cela détruit la …afficher plus de contenu…
Soit chaque individu dans la cité, à propos de la même personne, dira « c’est mon fils », « c’est mon père », etc., soit c’est l’ensemble en tant qu’ensemble qui appelle chaque individu par ces noms. La première solution serait bonne mais elle est malheureusement irréalisable. Tous les jeunes n’appelleront pas spontanément tous les vieux « mon père ». Dans le deuxième cas, Aristote dit « qu’il n’y a pas accord des esprits », mais ne développe pas l’idée lui-même. On peut penser qu’il fait référence à l’idée de dilution de la propriété : si chacun possède en commun une chose (ou une relation avec un même individu donné) alors personne ne possède vraiment quelque chose. Il utilise plus tard dans le livre l’image d’une goutte de vin diluée dans beaucoup d’eau : la possession qu’on a d’une chose est diluée dans la multitude des possessions qu’autrui a sur cette même chose. Si tout le monde dit « mon père »,