Les écrits des philosophes lumières
I.
Introduction
Les intellectuels que l'on range dans le mouvement des Lumières sont loin d'être tous des écrivains. Ils sont aussi bien savants, physiciens et mathématiciens, que philosophes. (Diderot, Rousseau, Montesquieu, Kant, Voltaire ou Locke). Les écrits philosophiques et littéraires des Lumières permettent de répandre auprès d'un large public les idées nouvelles. Aux enjeux scientifiques et théologiques débattus dés la Renaissance s'ajoutent progressivement les enjeux philosophiques, moraux et politiques. L'écriture du texte philosophique incarne l'interprétation des dimensions métaphysique et sociale. Cette double portée caractérise l'écriture philosophique multiforme des Lumières.
II.
La place de l'écriture dans les Lumières.
Les formes théoriques, comme le traité ou l'encyclopédie restent assez classiques, d'autres formes plus littéraires, le roman et le conte en particulier, entrainent par conséquent la littérature à la suite de la philosophie. En cette époque, l'imbrication de la forme choisie et du sujet traité obéit à une même volonté de démonstration. Cet assujettissement quasi-systématique de la forme littéraire à la réflexion théorique est la cause pour certains, d'une pauvreté littéraire et stylistique. Pour d'autres, elle permit au contraire l'émancipation notable du roman. Il est vrai que si les Lumières ont donné naissance, par exemple, au roman moderne (Jacques le Fataliste) et donné ses lettres de noblesse à la compilation des savoirs, leurs œuvres littéraires ne jouissent pas toujours de la plus grande considération. La plupart des savants, philosophes et écrivains se réunissaient régulièrement dans les salons littéraires et philosophiques, afin de discuter et de débattre des problématiques du moment, de ce fait les écrits ne retranscrivent pas toujours la force et la vivacité des idées échangées oralement.
III.
Les formes de la littérature philosophique
1. Les formes théoriques
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