« Les états ont-ils un rôle à jouer dans l’innovation industrielle pour soutenir la croissance? »
Les « grappes d’innovation » mises au point par les entreprises innovantes sont génératrices d’emploi et de croissance. Cela a pu être observé aux États-Unis depuis les années quatre-vingt-dix, grâce au développement des technologies de l’information et de la communication, suivies du développement des bio et des nanotechnologies. Ces innovations financées à 70 % par les efforts de R&D des entreprises et à environ 30 % par des capitaux publics ont contribué à l’augmentation de la productivité des facteurs de production aux États-Unis et déterminé ainsi leur position dominante.
L’innovation est définie comme l’application industrielle et le développement d’une découverte scientifique, elle est généralement génératrice de gains de productivité et de croissance. La croissance est l’augmentation soutenue de la production d’un pays dont le principal indicateur de mesure est le PIB.
L’innovation doit-elle être uniquement le résultat des efforts de recherche et développement de l’entreprise privée ? Si elle est favorisée par l’accumulation du progrès technique, l’intervention de l’État pour financer ou encourager une partie des efforts de recherche et développement se justifie-t-elle pour favoriser l’innovation et l’accumulation des connaissances?
Nous verrons que l’entreprise privée est le moteur essentiel de l’innovation, mais que de nouvelles politiques de soutien à l’innovation doivent être mises en place et combinées pour favoriser la croissance.
I. L’innovation est essentiellement une résultante de la dynamique entrepreunariale privée favorisée par des soutiens publics
A. Le processus d’innovation est localisé d’abord au sein de l’entreprise privée
Pour Schumpeter le processus d’innovation est le fait des entreprises les plus dynamiques, capables de prendre des risques et d’engager des capitaux dans la R&D dans l’espoir de pouvoir tirer des profits de la position ainsi acquise sur leur marché. Aux