Les œuvres de fiction vous semblent-elles être un moyen efficace pour inciter le lecteur à la réflexion ?
Le mot fable vient du latin « fabula » et signifie : petit récit, généralement allégorique, qui contient une leçon morale. Au travers d’apologues, de multiples et célèbres fabulistes ont tenté d’instruire des générations d’auditeurs par leur morale. Dans ces fables, les personnages principaux sont biens souvent des animaux, lesquels ont des problèmes typiquement humains. Ces, généralement courtes, fictions essaient d’influer sur la vision du monde du lecteur. Par l’intermédiaire de la fiction, le lecteur, à la fois spectateur et témoin, voit donc différents points de vue s’affronter. Tous tentent de le convaincre ou de le persuader du bien-fondé de leur cause, ce qui va progressivement induire à le faire réfléchir. La fiction est-elle réellement un moyen efficace d’inciter le lecteur à la réflexion ? Nous allons dans un premier temps observer, l’intérêt et le divertissement procurés par la fiction pour faire réfléchir le lecteur avant de nous intéresser à ses dangers et ses limites.
L’apologue utilise ce principe même de la fiction pour instruire, en effet dans les grenouilles qui demandaient un roi fable d’abord écrite par Esope (VIè siècle av. JC) puis reprise entre autre par Phèdre (Ier siècle) et Jean de la Fontaine (1693). Cette parabole tente à moraliser sur le fait qu’il ne faut pas se plaindre de ce qu’on a de peur d’avoir pire. Si elle a pue être reprise au cours des âges, c’est parce que d’une part sa morale est intemporelle et d’autre part parce que son cadre reste très vague et semble pouvoir s’appliquer à toutes les situations. Lorsque nous choisissons de lire un texte plutôt qu’un autre, nous pouvons nous rendre compte que nombre d’entre eux sont des