Dissertation

Au XVIII siècle, la fiction était beaucoup utilisée par les philosophes des Lumières en vue d’exposer leurs propres idées sur la société et sur l’Homme. Ils s’appuyaient sur l’amour du peuple envers les histoires pour masquer leurs thèses. En quoi ce recours à la fiction est-il efficace pour critiquer et faire passer un message ? Dans une première partie, nous verrons comment la fiction permet de critiquer et susciter la réflexion du lecteur, et dans un deuxième partie nous analyserons la force avec laquelle un message, même révolutionnaire et nouveau, est transmis tout en cachant son auteur. A travers la fiction, les lecteurs sont menés à une réflexion qui peut, dans certains cas, devenir une critique.
Ce genre d’histoires, permet de toucher un public plus vaste, car à l’époque, seulement une minorité des habitants d’un village était instruit et savait lire. Cette minorité devait donc raconter oralement les contes et les fables, ce qui suscitait, de la part du peuple, un grand amour pour les histoires.
De plus, les apologues était plus faciles à lire et comprendre, au contraire des essais philosophiques ou des traités. Par exemple, l’histoire de Micromégas, écrite par Voltaire en 1752, raconte les aventures d’un géant arrivé sur Terre. Ce géant est surpris par le comportement des humains, et il va donc critiquer l’Homme et la façon dont il vit. Ce géant sera donc le porte parole de Voltaire, et ce conte va être compris par tous les habitants d’un pays.
Ensuite, l’auteur bénéficie d’une certaine liberté d’écriture. En effet, il peut choisir entre différentes formes tels que la fable, comme les œuvres de Jean de la Fontaine, l’utopie, comme Marivaux dans L’ile des Esclaves ou les plusieurs types de contes, soit fantastique, soit merveilleux, soit philosophique, par exemple l’œuvre de Voltaire, Candide. Le domaine du roman pourrait se rapprocher de ces formes, avec le roman social de Zola, Germinal, qui décrit la révolte des ouvriers après