letranger
Jean de la Fontaine est connu pour ses fables bien qu’il s’illustre dans plusieurs genres littéraires prisés du Classicisme auquel il appartient : théâtre et poésie notamment. Le public retient surtout ses Fables, dont la publication s’étale sur près d’un quart de siècle, et qui s’inscrivent dans l’art de l’apologue. La fable La Vieille et les deux Servantes est comprise dans le livre V du premier des trois recueils, dédié au Dauphin (Louis de France). Elle est inspirée d’une fable d’Esope : La Femme et ses Servantes, et elle consiste bien en une leçon déguisée, séduisant le lecteur pour mieux le persuader. Il s’agit en effet dans cette fable de montrer que les stratégies et les arrangements conduisent souvent à des maux bien plus grands et à des conséquences plus terribles encore, et la sagesse est encore d’accepter son sort.
I. Une fable narrative (personnages typés, péripéties, dénouement marqué)
II. Un récit jouant sur le mélange des registres (comique, pathétique, prise de position du fabuliste)
-Récit vif, par l’alternance de l’alexandrin et de l’octosyllabe, rythmé par des anaphores : « Dès que » (vers 6 et 10), « Point de » (deux fois au vers 9). comparaison aux Parques (« sœurs filandières ») aux vers 2-3 → habilité des servantes à filer
Les références mythologiques (Parques, « Thétis chassait Phébus » au vers 6, « Aurore » au vers 10) ont une fonction poétique, et produisent un contraste, un décalage avec la situation des 2 servantes, ce qui entraîne un effet burlesque sur le lecteur.
Le narrateur s’emploie à décrire la misère, le travail acharné des servantes. expression proverbiale « Deçà, delà, vous en aurez » (vers 8) : octosyllabe → préparer à l’épuisement des servantes indicateurs temporels (en début de vers) : « dès que » (vers 6), « aussitôt » (vers 12) → souligne l’empressement de la vieille à mettre ses servantes au travail
La vieille est une caricature, sa description est péjorative : adjectifs péjoratifs « misérable