Lettre à ménécée
A. PHILOSOPHER A TOUS AGES :
Epicure reprend ici un lieu commun de la philosophie antique : à quel âge doit-on faire de la philosophie? Ainsi les sophistes pensaient que seuls les jeunes gens devaient philosopher mais qu’il était ridicule de continuer l’âge mûr arrivé, alors que pour Aristote on ne peut véritablement philosopher qu’à partir d’une cinquantaine d’année. Epicure ne tranche pas le débat : il faut philosopher à tout âge et lorsqu’ils philosophent, les jeunes acquièrent de la maturité et les anciens retrouvent leur jeunesse.
Il est à remarquer qu’Epicure s’adresse à tout le monde (« qui que l’on soit« ). En cela, il tranche avec la tradition qui réserve la philosophie à une élite (cf. Platon) ou au savant (cf. Aristote) voire aux riches (cf. les sophistes). Tous doivent philosopher, vieux et jeunes certes, mais hommes libres et esclaves, hommes et femmes, ce qui constitue une singularité pour l’époque.
En effet, Epicure considère la philosophie comme une thérapie qui va permettre à l’individu d’atteindre le bonheur. Elle permet une connaissance de soi, une prise de conscience de ses peurs et de ses désirs, partant ,elle conduit à une pleine maîtrise de soi : elle dissipe les craintes et libère des désirs vains, toutes choses qui plongent l’individu dans le malheur.
B. LA METHODE :
Ici Epicure donne un conseil. On voit qu’il s’agit d’une méthode avant tout pratique et d’une morale non prescriptive : Epicure ne dis pas ce qu’il faut faire dans chaque cas précis mais donne des règles général d’action. A chaque