Lettre à ménecée - epicure
EPICURE n’oppose pas la vie à la philosophie. La philosophie est un art de vivre qui fonde le sens de l’existence. Savoir que nous allons mourir nous conduits à l’urgence de la philosophie. On dit que l’éthique épicurienne est une éthique de l’extrême urgence qui nous conduit à profiter de l’instant (carpe diem). La philosophie est une médecine de l’âme, c’est-à-dire qu’elle guérit. Ce qui nous rend malade se sont les questions creuses et fausses dont l’âme est troublée (peur des Dieux, de la mort et de la douleur). EPICURE considère qu’être heureux c’est retrouver la santé, être capable de résister aux perturbations et pour lui la philosophie nous aide, elle supprime les angoisses et plus généralement les douleurs. Voila pourquoi il parle de remède. EPICURE s’oppose également à la paideia c’est-à-dire l’idée qu’il faille un long entrainement avant de pouvoir philosopher. Il s’oppose à cela car il n’y a pas d’âge pour philosopher. Le temps du bonheur étant toujours déjà la, il ne s’agit pas d’allonger le délai qui nous sépare de lui. Considérer que l’on est trop jeune pour philosopher c’est considérer que l’heure d’être heureux n’est pas encore venue. Or pour EPICURE, le remède philosophique peut à tout âge, procurer le bonheur et cette pratique est immédiatement libératrice et gratifiante, « En philosophie, le plaisir est simultané à la connaissance ». Il conseille alors au vieillard de philosopher et de pratiquer « la réminiscence affective », c’est-à-dire le fait de considérer le souvenir d’un moment du passé comme un plaisir au présent. On peut cependant douter de l’efficacité de cette technique car elle implique que le vieil homme ait une mémoire intacte. D’autre part pour certains philosophes comme DANTE, « Il n’existe point de plus grande peine que de se remémorer dans l’adversité, l’époque ou nous étions heureux ». On peut donc dire que la sagesse est indépendante de l’âge et de l’époque, elle est intemporelle et irréversible.