Lettre 161 Les liaisons Dangereuses : la torture amoureuse de la présidente de Tourvel dans une lettre atypique
A) La situation d'énonciation
On ne sait pas à qui elle s'adresse vraiment, multitude de destinataires. Elle parle à plusieurs personnes en employant souvent la deuxième personne du singulier. La lettre perd son fil directeur, il y a une multiplicité de destinataires mais rien est jamais claire : elle parle à Valmont, son mari, elle même.. On remarque une perte d’esprit critique de Tourvel, elle lance les paroles sans aucunes retenue chose qui ne lui ressemble pas, elle dit tout ce qu’elle pense. On peut relever à de nombreuse reprise la présence de l’interjection « Ô » qui souligne son désespoir et sa folie qui grandit au cours de l’écriture de la lettre. Le vocabulaire utilisé est aussi hyperbolique et toujours négatif, la folie l’emporte elle ne contrôle même plus ses mots : « Être cruel et malfaisant » « je meurs » …
B) La structure de la lettre
Elle parait très confuse et transgresse de nombreuses règles : il n'y a pas de destinataires précis mais pire elle s'adresse à plusieurs personnes avec le même pronom "tu" ou "il" ou "vous". Les paragraphes s'enchainent sans liens logiques, la lettre paraît décousu : elle devient folle.
II - Une héroine tragique
A) La déchéance lié à l'amour
Par ailleurs, la douleur qu’elle éprouve est lié à la trahison et la perte de Valmont mais également à la trahison qu’elle même à commis par rapport à son mari, deux éléments contradictoires. ➢ Des moments de lucidité qui traduisent une réelle douleur : Elle est consciente de ce qui à causé sa perte, elle sait que Valmont est la cause de la plus grande douleur qu’elle n’ai jamais ressentis : « C’est à la fois, pour lui & par lui, que je souffre ». Elle sait aussi qu’elle a fauté en trompant son mari et se sent honteuse : « Et toi, que j’ai outragé ; toi, dont l’estime ajoute à mon supplice ; toi, qui seul enfin aurais le droit de te venger, que fais-tu loin de moi ? Viens punir une femme infidèle » La souffrance qu’elle éprouve est profonde,