Lettre 17 de julie ou la nouvelle heloise
Lettre 17, IV eme partie
La lettre 17 de La Nouvelle Héloïse est tirée de la IV eme partie de ce roman qui traite à la fois d’amour en se focalisant sur l’expression des états d’âmes personnels de ses personnages. Celui-ci apparait comme un prétexte à exposer les idées de son auteur sur différents sujets tels que la société et la nature. Julie et Saint-Preux, les deux amants, sont séparés par les conventions de la société dans laquelle ils évoluent. C’est un philosophe, M. de Wolmar, que Julie épouse. Saint-Preux, voulant s’assurer de sa guérison, revient voir l’élue de son cœur. C’est avec émotion que, lors de longues promenades Julie et Saint-Preux retrouvent les lieux de la passion. « C’est là que je passai des jours si tristes et si délicieux, uniquement occupé d’elle… » Jean-Jacques Rousseau présente alors aux lecteurs un paysage sentimental dans lequel chaque détail y trouve une valeur humaine unissant de ce fait la nature et la sensibilité.
La description dans cette lettre 17 est particulièrement importante. Le matériel devient emprunt de sentiment (« …lui montrer d’anciens monuments d’une passion si constante et si malheureuse », « au milieu de ces grands et superbes objets… », « …j’éprouvai combien la présence des objets peut ranimer puissamment les sentiments violents dont on fut agité près d’eux. »). Le paysage se découpe en trois parties : on y voit la grande montagne, la moyenne montagne ainsi que le ‘réduit’ intime où les amants peuvent cacher leurs amours. Dès son commencement, Rousseau nous annonce le sens de cette description : il s’agit d’un lieu sauvage, désert, d’une beauté touchante pour les âmes sensibles, horrible pour les autres…ainsi la Nouvelle Héloïse annonce, bien avant l’heure, les prémices du romantisme mêlant les vagues de l’âme au sublime. Seul une certaine sensibilité permet de saisir toute la force de cette nature.
Regardons dans un premier temps la montagne moyenne, c’est