Commentaire comparé• Une si longue lettre, séquences 1-2• « Brief einer Unbekannten »/ « Lettre d’une inconnue », LdP pp. 106-109 jusqu’à « la mort de son unique enfant »Les deux textes réunis dans ce commentaire pourraient avoir peu de choses à voir l’un avec l’autre (une nouvelle d’un écrivain voyageur de la Vienne des années 20 ; un roman d’une romancière sénégalaise paru en 1979…).Mais ils ont en réalité plusieurs points communs :-1. Débuts des œuvres, premières pages de chacune d’elles ;-2. Episode funèbre présent dans les deux textes ;-3. Communication spécifique entre deux personnages, l’un qui écrit, l’autre qui lit.Ces trois aspects peuvent chacun induire des phénomènes particuliers et intéressants :-1. Mise en place du pacte de lecture au début de l’œuvre ; prise de contact du lecteur avec les personnages ; il faut séduire et captiver ce lecteur pour qu’il poursuive sa lecture (captatio benevolentiae, expression latin peu traduisible : c’est la « captation de la bienveillance », de la bonne volonté (bene-volens) du lecteur, le fait d’éveiller, de susciter son intérêt, et plus exactement de retenir, d’accrocher son attention) ;-2. L’épisode funèbre est à la fois un topos de la littérature et une scène qui pose problème à la représentation (que peut-on représenter de la mort ? -3. La communication écrite des personnages fait-elle de ces textes des romans ou nouvelles épistolaires ? Cette communication est-elle homologue à celle de l’auteur et du lecteur ?En outre, ces différents problèmes s’entrecroisent :-1/2 Ces textes commencent par un épisode qui touche à la fin ;-1/3 Le pacte de lecture doit s’établir, indirectement, par l’intermédiaire des personnages scripteurs ou lecteurs ;-2/3 Evoquer la mort devient encore plus complexe dans ces deux cas où les personnages qui écrivent sont très proches de ceux qui viennent de mourir.Au total, pour adopter un angle d’attaque unique, on peut se demander en quoi ces deux textes engagent un rapport problématique à