Lgv de France
Une réunion s’est tenue à l’Elysée lundi soir, et a levé les derniers obstacles qui bloquaient depuis des mois la marche du projet de ligne de TGV Tours-Bordeaux. Ces obstacles portaient évidemment un nom : l’argent. Sur les quelque 8 milliards d’euros nécessaires, il manquait encore 100 à 200 millions que devaient sortir de leur poche certaines collectivités locales concernées. Il faut savoir que 57 communes, départements et régions sont impliquées... Et parmi les plus récalcitrants, la région Poitou-Charente présidée par une certaine Ségolène Royal, qui voulait bien prêter un peu d’argent mais pas plus. Finalement, l’Etat paiera à sa place, mais il se vengera en récupérant l’argent sur ses subventions ! François Fillon va lui écrire pour le lui dire. Bref, le contrat final, qui implique le secteur public, Réseau ferré de France, des banques etc. devrait être signé officiellement en juin.
Il avait fallu cinq ans pour réaliser le tronçon Paris-Tours. Pour le Tours–Bordeaux, il en aura fallu plus de quinze. La raison ? Les caisses de l’Etat sont vides. Pour les premières lignes, la SNCF payait tout ; puis l’Etat est venu ; puis il a invité les collectivités locales à mettre la main à la poche. Cela a commencé avec le TGV Est. Mais ce n’est pas fini. Sur le Tours-Bordeaux, une entreprise, Vinci, a une concession de cinquante ans en contrepartie d’un gros chèque. Naturellement, toutes ces négociations prennent un temps infini.
Entre le moment où un Bordelais aura rêvé pour la première fois d’aller à Paris en 2 heures et la réalité, il y aura eu une génération. Tout est bien sûr plus simple en Chine, pays dictatorial et riche ( !). En six ans, elle est montée à la première place mondiale, avec 7.500 kms de grande vitesse dont la plus rapide du monde. Et elle en annonce 45.000 en 2015 !
Ce déblocage du dossier, est-ce une bonne nouvelle ? La question, provocatrice, à poser est la suivante : est-on sûr qu’il faille