Quinquis Thibault
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Histoire et théorie des formes cinématographiques 2
On suppose souvent une immatérialité du cinéma numérique, d’autant plus renforcée par l’idée de la distance avec le film, de ne pouvoir réellement le toucher à proprement parler comme une œuvre dans un musée. Ce propos n’est pas nouveau et il reste encore soumis au questionnement aujourd’hui dans le milieu du cinéma. C’est sans doute la complexité de compréhension de l’existence de la matière …afficher plus de contenu…

Ce qui nous intéresse davantage au cinéma, c’est plutôt les changements d’états de cette matière. Ces états pouvant être perçus comme liquide, solide ou gazeux varient parfois de l’un à l’autre le temps d’un film. Afin d’illustrer au mieux le propos, j’ai choisi de traiter du réalisateur David Lynch et de son film Lost Highway sorti en 1997. Lost Highway fait partie de ses films les moins connus du grand public, il ne totalisera que
4 millions de dollars au box-office américain. N’importe quel film du réalisateur pourrait traiter du rapport entre cinéma et matière, j’ai cependant choisi ce film pour son côté plus méconnu et qui reste selon moi un film majeur dans la filmographie de Lynch. J’estime également que David …afficher plus de contenu…

Les idées confuses du personnage principal sont appuyées par des plans qui se tordent, où l’espace se retrouve à peine identifiable comme c’est le cas dans la scène de Rammstein par exemple.
Lors de la transformation du personnage principal en son supposé double de personnalité, il est donné au spectateur de voir un raccord en champ-contrechamp entre le regard de l’acteur et une maison dont on prendra connaissance plus tard dans le film. Ce champ-contrechamp ne peut pas exister dans l’espace dans lequel se trouve le personnage puisqu’il se trouve dans une prison,pourtant le plan est monté d’une telle manière qu’on croirait que cette maison se trouve