I. Une hétérogénéité qui se renforce avec l’élargissement

L’Union européenne est une communauté qui existe depuis très longtemps, même si elle n’a pas toujours porté ce nom. L’adhésion de nouveaux pays s’est faite au cours des années, progressivement. Et cet élargissement très étalé sur le temps renforce l’hétérogénéité entre les pays membres.

Lors de sa création en 1957 sous le nom de Communauté économique européenne, seuls 6 états signèrent le Traité de Paris : L’Italie, l’Allemagne, la France, la Belgique, Les Pays-Bas et le Luxembourg. Ces Etats s’étaient alors regroupés avant tout pour constituer une alliance économique (en effet, on peut considérer que la CEE est par la signature des traités de Rome une prolongation de la CECA, communauté européenne du charbon et de l’acier de 1951,). C’était ainsi une manière judicieuse de batir une solidarité nouvelle, concrète et solide entre la France et l’Allemagne, deux états alors ennemis a la sortie de la guerre, dans l’idée d’éviter de nouveaux conflits. A la base, la raison d’une union entre les membres était donc le commerce du charbon et de l’acier. Au fil des années, la construction européenne s’élargit par l’adhésion de nouveaux Etats petit à petit et ce jusqu’en 1995, ou l’Union européenne atteint alors le nombre de 15 membres : les six Etats fondateurs, le Danemark, l’Irlande et le royaume uni (entrés en 1973), la Grèce (1981), l’Espagne et le Portugal (1986) et l’Autriche, la Finlande et la suède (entrés en 1995).
Jusqu’en 1995, tous les états entrants ont donc comme points communs l’appartenance au bloc ouest du monde alors bipolarisé et la volonté de se regrouper en une seule communauté, avant tout économique, pour consolider une paix encore fébrile après la Guerre et pour rassembler des forces dispersées.
En 2004, l’entrée de 10 nouveaux pays d’un seul coup représente pour l’Union une ouverture extrêmement massive et rapide. L’adhésion de 8 pays anciennement communistes ( …. Citer tous les pays)