Mustapha Saha
Sociologue, poète, artiste peintre, photographe.
Directeur artistique. Conseiller culturel.

REUNION DESIRS D’AVENIRS VAL D’OISE
Saint Leu La Forêt, mercredi 5 mai 2010

LIBRE REFLEXION SUR LE DEVENIR DE DESIRS D’AVENIR
Par Mustapha Saha

Deux ans de combats fratricides et de faux ralliements, de conciliabules de vestibule et de brusques revirements, d’unités de façade et de vrais ressentiments. Le congrès de Reims, où les courants se sont transformés en factions et leurs leaders en chefs de clan, n’a laissé que des décombres. Les courants sont morts. Les enjeux s’épuisent. Les éléphants sont rentrés dans leur terroir, les jeunes loups dans leur tanière. Le congrès de Reims, comme toutes les cérémonies funèbres, ne laissera dans les annales du socialisme que le triste souvenir d’un enterrement. Désirs d’Avenir a pris, de plein fouet, toutes les tempêtes. Les officiers fanfaronnants des vents porteurs ont quitté le navire. La rumeur a longtemps couru d’un naufrage définitif. L’équipage, contre toute attente, a colmaté les brèches des trahisons. Le port d’attache dévasté, des anonymes s’activent, dans l’ombre, à le reconstruire, jour après jour, pierre par pierre, sans plan de carrière ni d’autre motivation que l’intérêt collectif. Désirs d’Avenir puise sa force dans son statut associatif, ouvert aux bonnes volontés de gauche, liés par leur indéfectible attachement aux principes fondateurs d’un socialisme à visage humain. Toutes les initiatives, toutes les expériences, toutes les compétences sont requises, sans sauf-conduit ni passe-droit, dès lors qu’elles concourent au projet commun. La rupture entre la classe politique et la société civile est consommée depuis longtemps. Les citoyens ne sont plus ce qu’ils étaient, des consommateurs passifs de programmes électoraux, ballotés entre sympathies et antipathies subliminales.

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La démocratie représentative est, de plus en plus, perçue comme une confiscation du