L’invention simultanée du visiteur et de l’exposition – bernarde Schiel
»Constitution du champ de l’évaluation Le processus d’évaluation a été développé dans les grands musées américains dans les années 1960. Mais le discours sur le visiteur est « transversal » au musée, il ne naît pas de l’évaluation. Dès 1916 le comportement du visiteur était étudié par Benjamin I. Gilman. Cet article de Gilman s’insérait dans le débat naissant sur le rôle éducatif des expositions lors de la démocratisation des musées.Plus tard, dans les années trente, Edward S. Robinson et Arthur Melton apportent leur point de vue de psychologue dans l’étude du comportement du visiteur et développent les notions de « pouvoir d’attraction » et « pouvoir de rétention » qui reposent à la fois sur l’attitude du spectateur et l’exposition formelle. Et en 1939, Powell présente pour la première fois une étude où figure des graphiques de …afficher plus de contenu…
La communication à évoluer au fils du temps du fait des évaluations. Le visiteur et les enseignements dont il peut bénéficier sont au cœur des interrogations. Cet article permet de replacer les différents courants de pensée portant sur les stratégies d’exposition. On constate des idées antithétiques mais le visiteur reste la première préoccupation. Bernard Schiele soulève cependant que le musée apparait toujours comme un lieu duquel le public est exclu et que l’évaluation se rapporte en réalité à un visiteur fictif construit par l’analyse. Ce texte est adressé à un public connaisseur des questions muséologiques et scénographique par conséquent l’auteur utilise des mots vocabulaire précis, parfois complexes.