Litterature
Voltaire se sert du conte philosophique pour dénoncer le système éducatif du XVIIIe qui est le thème principal du débat. Les traits de caractères des personnages choisis par l'auteur ne sont pas anodins, de plus, il est intéressant d'observer dans cet extrait, l'argumentation à travers l'écriture ironique qui est propre à Voltaire….On constate que l'Ironie voltairienne a frappé dans ce conte, c'est d'ailleurs une particularité commune à tous les contes philosophiques ou du moins la plupart d'entre-eux. Ici, on distingue deux types d'ironie : d'un côté, l'auteur se moque des personnages en leur assimilant des traits de caractères plutôt banals, mièvres. Dans Jeannot et Colin, les personnages ont très peu de connaissance et pas plus de personnalité.
D'un autre côté, il se moque du monde, de la société qu'il l'entoure. En argumentant de cette façon, le gouverneur émet un avis très péjoratif sur le système éducatif de l'époque. En effet, d'après lui, le latin n'est pas utile : «Il est clair qu'on parle beaucoup mieux sa langue quand on ne partage pas son application entre elle et les langues étrangères », la géographie ne lui servirait pas « On n'a pas besoin d'un quart de cercle pour voyager, et on va très commodément de Paris en Auvergne, sans qu'il soit besoin de savoir sous quelle latitude on se trouve ».
De même pour l'astronomie, l'histoire ou la géométrie. On voit donc que le gouverneur valorise la superficialité et l'apparence : valeurs essentielles pour de jeunes courtisans !
18 candide
Voltaire dresse dans ce texte le portrait d'une société impossible,