L'opium des intellectuels de Raymond Aron
Contrairement à la théorie, la révolution marxiste ne peut pas être libératrice puisqu’elle consisterait en pratique en la substitution violente d’une élite à une autre. Le mythe du prolétariat enfin, est remis en cause : Aron souligne l’impossibilité de le définir et de le concevoir de façon homogène, alors même que le prolétariat se voit assigner le rôle de sauveur collectif. Il existe un écart important entre le prolétariat réel et celui conçu par Marx.Dans une deuxième partie, « Idolâtrie de l’Histoire », Raymond Aron s’attelle à la critique de la croyance en un sens, en une signification unique de …afficher plus de contenu…
Pourtant, cette déconstruction, lui permet de dessiner en opposition, une contre-proposition de société. A l’instar de Claude Lefort qui pense la démocratie dans sa différence avec le totalitarisme, les vertus morales qui tiennent à Aron se dessinent en réaction aux mœurs de l’intelligentsia environnante. Il dessine ainsi en pointillé une forme de société libérale progressiste et vante dans le même temps le discernement et l’esprit critique qui doivent être le propre des intellectuels.Raymond Aron se fait, dans cet ouvrage, défenseur du libéralisme et du réformisme. Ainsi, il considère que le réformisme est une méthode universellement efficace pour tendre vers le bien commun. Bien que ce