Les français et les libertés de 1870 à 1914
Les libertés fondamentales, à savoir la liberté de conscience, d'opinion et d'expression ont été pour la première fois énoncées comme telles dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Avec la disparition du Second Empire et la naissance de la Troisième République le 4 septembre 1870, les français pensaient que ces libertés allaient leur être enfin acquises. Mais les élections de 1870 feront néanmoins paraître une majorité conservatrice à l'Assemblée, ce qui va fragiliser l'espoir naissant. Comment la succession des différents gouvernements va-t-elle permettre l'enracinement d'une société de plus en plus libérale ? Tout d'abord, nous étudierons comment la « République des Ducs » a restreint ces libertés, puis nous nous focaliserons sur la manière dont les français ont amené la République à se libéraliser, dans les années 1880 et 1890. Enfin, nous analyserons en quoi l'avènement des libertés a durablement transformé la société française.
I. 1870-1879 : la « République des Ducs », une entrave aux libertés qui déçoit les français
A. L'épisode de la Commune
→ Les élections législatives de 1870 (majorité conservatrice) déçoivent les républicains, d'où l'insurrection violente de la Commune.
→ Espoir d'une France plus libérale :
Comité Central proclame « Paris ne veut pas régner mais il veut être libre »
→ Projet d'une totale liberté d'expression, d'une démocratie permanente et d'un suffrage universel masculin, par exemple
« République Rouge », qui fait peur au républicains modérés et aux conservateurs de droite (souvenir 1793, Terreur) → Suite à la répression, la gauche socialiste sera écartée de la vie politique, ce qui explique en partie pourquoi la lutte pour les libertés ne conduira pas à des réformes sociales immédiates.
B. L'ordre moral se conjugue avec une atteinte aux libertés
Tentatives de Restauration monarchique
→ Républicains modérés (gouvernements