Lorenzaccio, un drame romantique
Introduction
C’est au cours des années 1920 qu’est théorisé le drame romantique, dans des textes de Victor Hugo, Stendhal ou de Vigny. Ces grands auteurs du XIXe siècle prônent le renouvellement du théâtre, en l’opposant au classicisme qui a marqué le XVIIe siècle. En effet, ce nouveau genre théâtrale s’affranchit des règles strictes du théâtre classique (règles des trois unités, bienséances), abandonne le vers au profit de la prose et cherche à montrer le monde dans sa totalité, en mêlant le sublime et le grotesque.
Problématique : Comment Musset respecte-t-il l’esthétique et l’idéologie du drame romantique ?
Plan : I. Prise de distance avec les règles formelles II. « Un tableau large de la vie » (Vigny) III. La visée du drame romantique
I. Prise de distance avec les règles formelles
a. Rejet de l’unité de temps et de lieu.
- Prise de distance avec les règles classiques
- L’unité de lieu remise en cause au nom de la vraisemblance → place publique (ou autres) où les personnages se croisent et se dévoilent les propos les plus intimes = trop superficiel.
- Mais Musset passe d’un extrême à l’autre : on ne compte pas moins de 24 lieux différents, publics (rues, places) ou privés (chambre de Lorenzo ou boudoir de la marquise Cibo).
- La ville de Florence aurait pu apporter une certaine unité de lieu, mais Musset la brise dans les scènes 2 et 6 de l’acte V où l’action se déroule à Venise.
- L’unité de temps est aussi inadaptée au dessein des dramaturges : comment faire tenir en 24 heures les grands bouleversements que mettent en scène les drames romantiques ? → Ainsi, l’intrigue de Lorenzaccio se déroule sur quelques jours.
b. Unité d’action ?
- Plusieurs actions
- L’intrigue liée au héros dont le but est de tuer le duc
- L’intrigue de la famille Strozzi : la fille Strozzi a été insultée par Salviati, un proche d’Alexandre de Médicis. Voulant se venger, les frères Strozzi