MUSSET, Alfred de, Lorenzaccio, Le livre de poche, Paris, 1986, 247 p.

Contexte

Lorenzaccio fut composé en 1833 par Alfred de Musset, même si c’est d’abord George Sand qui avait eu l’idée d’une telle œuvre avant de la céder à Musset. Musset avait déjà composé d’autres pièces de théâtre qui avait été mal accueillies par le public et, en composant celle-ci, on peut croire qu’il ne voulait pas qu’elle fût jouée.
Cette pièce de théâtre se déroule dans Florence en 1537 lorsque, après avoir été une république, la ville se retrouve sous le contrôle du duc Alexandre de Médicis, lui-même contrôlé par Rome et Charles Quint. Cette situation n’est pas sans rapport avec la situation régnant en France en 1833. En effet, après la révolution de 1789, la république est abolie par Napoléon qui crée l’Empire qui lui-même est remplacé par la monarchie des Bourbons, mise à bas par celle de Louis-Philippe, qui favorise la bourgeoisie et l’incite à s’enrichir à tout prix et qui seule peut participer, avec la noblesse, à la vie politique, le cens électoral étant très élevé. Cette façon de faire entraîne un certain mécontentement chez plusieurs personnes, qui recommencent à penser à la révolution. Plusieurs révoltes ouvrières et étudiantes voient le jour, émeutes noyées dans le sang. Musset et ses amis libéraux sont particulièrement déçus de l’échec de la révolte de 1831, qui entraîne une perte d’intérêt pour la vie politique chez les basses couches sociales.

Résumé

Alexandre de Médicis règne en tyran débauché sur la ville de Florence. Lorenzo, son cousin, s’est donné comme but de l’assassiner. Pour ce faire, il a décidé de se rapprocher de lui, d’adopter sa vie de débauché et de jouer le rôle d’un être faible et inoffensif, afin de ne pas éveiller sa méfiance. Mais une fois le meurtre accompli, aucune des grandes familles de Florence, pas même les Strozzi, ne parvient à renverser le régime. Lorenzo, lui, devient Lorenzaccio : il ne peut cesser d’être le vil